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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 12:57

Une marche à Alger, deux autres à Paris et Marseille, même jour. Les Algériens de France organisent samedi 12 février deux manifestations, l’une à Paris, l’autre à Marseille, parallèlement à celle qui devra avoir lieu le même jour à Alger. DNA publie les deux communiqués appelant à manifester à Paris et à Marseille.


Le communiqué pour la marche à Paris

Le 12 février 2011 à 11H, les Algériennes et les Algériens manifesteront à Alger à l’appel de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie en Algérie (CNCD), pour exiger :

• Le changement et la démocratie

• La levée de l’état d’urgence

• La libération des détenus des émeutes

• Une Algérie démocratique et sociale

• L’ouverture des champs politiques et médiatiques

• Le travail et la justice sociale

La CNCD – Coordination France – appelle la Communauté algérienne établie en France à un Rassemblement à la même heure : Place de La REPUBLIQUE, Paris 12 février 2011 à 11H : Métro : République

Premiers signataires :

- PLD, Parti pour la Laïcité et la Démocratie

- RCD, Rassemblement pour la Culture et la Démocratie

- ONG ENA, ONG Etoiles Nord-Africaines

- ACB Paris, Association de Culture Berbère de Paris

- ENAF, Association des Etudiants Nord-Africains de France

- AFB, Amitié Franco Berbère

- AFEMCI, Association des Femmes Euro-Méditerranéennes

Contre les Inégalités

- ANPLA, Association Nationale Pour la Promotion de la Laïcité en

Algérie

- CEBP, Collectif des Enseignants du Berbère de Paris

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Communiqué pour la marche à Marseille samedi 12 février

Manifestation de solidarité avec le peuple algérien

Samedi 12 février 2011 à 14h30

Square Léon Blum, Marseille. (Les Mobiles en haut de la Canebière).

Après le soulèvement populaire en Tunisie, couronné par la chute du régime de Benali et celui en cours en Egypte, c’est au tour du peuple algérien d’entrer en scène. Deux décennies faites de massacre des populations, de misère sociale et de mépris n’ont pas eu raison de ses capacités de résistance.

Les pouvoirs successifs et notamment celui qui règne depuis le début des années 2000 ont littéralement pillé les richesses nationales par l’extension de la corruption. Les quelques acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices ont été anéantis ces dix dernières années: Harcèlement judiciaire, emprisonnement de militants syndicaux ou politiques et de journalistes.

La jeunesse algérienne qui constitue l’écrasante majorité de la population n’a d’autres choix que la harga (en se jetant à la mer) en quête d’un improbable eldorado ou tenir les murs dans les villes et les villages. Toute tentative de contestation est étouffée ou réprimée dans le sang. Les bourreaux agissent dans l’impunité totale, sinon comment expliquer que les responsables d’un corps de sécurité-la gendarmerie nationale- coupables d’un bain de sang en Kabylie en 2001 (126 morts et près de 1000 handicapés à vie) ne sont pas encore poursuivis ?

Pourtant depuis le début des années 2000, la contestation sociale et les émeutes ne manquent pas en Algérie. Cette défiance du régime est multiforme : de simples coups de colère par les blocages des routes à des grèves générales paralysant plusieurs secteurs d’activités. Mais l’absence de fédération de tous ces mécontentements demeure l’obstacle majeur à l’aboutissement de ces luttes ininterrompues.

A la faveur du soulèvement des peuples Tunisien et Egyptien, les diverses organisations syndicales, associatives ou politiques algériennes ont senti l’impérieuse nécessité de conjuguer leurs efforts. La naissance de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie constitue une étape décisive dans le long processus de libération du peuple algérien. Cette coordination, a réussi, au prix d’âpres discussions, à mettre en place une action : Une manifestation nationale à Alger le samedi 12 février avec comme mots d’ordre fédérateurs :

- La levée de l’état d’urgence.

- L’ouverture du champ politique et médiatique.

- La libération des personnes arrêtées pour des raisons de manifestations ou de délits d’opinion.

- Le système dégage !

Cette importante initiative a besoin de relais et de solidarité internationale. C’est pour cette raison que le Collectif Solidarité Maghreb appelle à une manifestation le :

Samedi 12 février 2011 à 14h30

Square Léon Blum, Marseille.

(Les Mobiles, en haut de la Canebière).

A cette occasion

- nous proclamons notre soutien au peuple algérien en quête de justice sociale et de liberté,

- Nous mettons en garde le pouvoir algérien contre tout réflexe répressif et le rendons responsable devant l’opinion publique internationale de la moindre goutte de sang versé par un algérien.

-Nous maintenons une mobilisation vigilante et une solidarité accrue avec le peuple Tunisien dans sa démarche souveraine de la mise en place d’un processus démocratique loin de toute ingérence régionale ou internationale.

- Nous sommes partie prenante de toutes les mobilisations pour soutenir le peuple Egyptien dans sa lutte héroïque contre la dictature de Moubarak.

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